Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a annoncé ce mercredi 4 septembre une mesure décisive concernant le Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT) et le Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE). Lors d’une rencontre avec les membres de la Primature, il a révélé que le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, prévoit de prendre un décret pour suspendre le fonctionnement de ces deux institutions.

Cette décision intervient après le rejet par l’Assemblée nationale du projet de révision constitutionnelle visant à dissoudre le HCCT et le CESE. Avec 83 voix contre 80, les parlementaires ont bloqué cette réforme initiée par le chef de l’État. En réponse à cet échec législatif, le gouvernement cherche désormais à contourner l’obstacle en suspendant les activités de ces organes consultatifs jusqu’à la mise en place de la prochaine législature, suite à la dissolution imminente de l’actuelle Assemblée.

Ousmane Sonko a précisé que ce décret entraînera la cessation des opérations des deux institutions, empêchant ainsi toute allocation budgétaire à leurs activités. Le gouvernement souhaite ainsi marquer sa détermination à poursuivre les réformes malgré l’opposition parlementaire. Cette annonce clôt un épisode politique mouvementé, entamé le 26 août dernier, qui a suscité de vives réactions dans les cercles politiques sénégalais.

La décision du président Faye de suspendre le HCCT et le CESE s’inscrit dans une volonté de rationaliser les institutions publiques et de réaliser des économies, tout en redéfinissant les priorités de l’État. Toutefois, cette démarche suscite des débats sur l’équilibre des pouvoirs et la place des organes consultatifs dans le système politique sénégalais. Les prochains mois seront cruciaux pour déterminer l’issue de ces réformes et leur impact sur la scène politique nationale.