Le président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, a pris une décision audacieuse en révoquant deux personnalités de premier plan au sein des institutions sénégalaises. Par un décret daté du 4 septembre 2024, il a mis fin aux fonctions de Madame Aminata Mbengue Ndiaye, présidente du Haut Conseil des Collectivités territoriales (HCCT), et de Monsieur Abdoulaye Daouda Diallo, président du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE).
Cette décision découle du rejet, par l’Assemblée nationale, du projet de révision constitutionnelle initié par le président, qui visait à dissoudre ces deux institutions. Malgré une majorité étroite, avec 83 députés votant contre la réforme et 80 en faveur, l’opposition parlementaire a réussi à bloquer ce projet majeur.
La suppression du HCCT et du CESE s’inscrit dans un ensemble de réformes annoncées par Bassirou Diomaye Faye dès son accession à la présidence. Selon les autorités sénégalaises, l’objectif principal est de rationaliser les dépenses publiques en éliminant des structures jugées coûteuses. En effet, ces institutions, bien que symboliquement importantes, sont critiquées pour leur efficacité limitée et leur poids financier.
Cependant, cette initiative du chef de l’État pourrait renforcer les tensions politiques, alors que les soutiens de l’ancien président Macky Sall affichent ouvertement leur volonté de déstabiliser le gouvernement dirigé par Ousmane Sonko. La suppression de ces institutions constitue une étape cruciale dans la mise en œuvre des réformes promises, mais elle pourrait également cristalliser les oppositions dans un contexte politique déjà tendu.