Le jeudi 27 juin 2024, l’Assemblée législative de transition du Burkina Faso a voté la privatisation de trois entreprises stratégiques, à savoir le Bureau des mines et de la géologie du Burkina (Bumigeb), la Société nationale burkinabè d’hydrocarbures (Sonabhy), et le Centre de contrôle des véhicules automobiles (CCVA). Cette décision vise à renforcer le contrôle de l’État sur des secteurs cruciaux, en réponse à la crise sécuritaire et humanitaire que traverse le pays.

L’adoption de cette loi a été unanimement acceptée par les 70 députés présents. Selon le rapport de la Commission parlementaire chargée des affaires générales, institutionnelles et des droits humains (CAGIDH), cette privatisation s’inscrit dans une stratégie globale de gestion des ressources et de stabilisation économique. Le but principal est de garantir une meilleure efficacité et un contrôle accru dans des secteurs considérés comme vitaux pour le pays.

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Parmi les trois entreprises concernées, il a été spécifiquement précisé que deux d’entre elles, Sonabhy et Bumigeb, resteront sous le giron des sociétés de l’État. Cette mesure assure que, malgré la privatisation, le contrôle et la régulation de ces entités stratégiques demeureront sous la supervision étatique, garantissant ainsi la sécurité énergétique et la gestion des ressources minérales.

La privatisation de ces entreprises est une réponse aux défis actuels auxquels le Burkina Faso est confronté. Le contexte de crises multiples, tant sécuritaires qu’humanitaires, a poussé les autorités à rechercher des solutions innovantes pour assurer la pérennité et l’efficacité des services publics. En confiant une partie de la gestion au secteur privé, tout en maintenant un contrôle étatique sur les segments essentiels, le gouvernement burkinabè espère optimiser les performances et attirer des investissements nécessaires à la relance économique.