À partir du 1er janvier 2024, le gouvernement togolais envisage d’introduire une taxe de 5% sur les revenus individuels issus de jeux de hasard, dans le cadre de la loi de finances 2024 en cours de débat parlementaire. Cette mesure qui vise à élargir l’assiette fiscale, permettrait au gouvernement de prélever directement l’impôt sur les gains des parieurs.
Selon la nouvelle législation, les opérateurs de jeux, en ligne ou non, devront effectuer une retenue libératoire sur les gains des parieurs. Cette taxe compléterait le système fiscal existant, prélevant déjà une taxe spéciale sur les produits des jeux de hasard auprès des opérateurs, partagée entre l’État (80%) et les collectivités locales (20%).
L’objectif déclaré est d’augmenter les recettes de l’État tout en régulant le secteur des jeux de hasard qui connait une forte croissance. Actuellement, la Loterie nationale togolaise (Lonato) détient le monopole des jeux et a enregistré en 2021 un chiffre d’affaires de 96,6 milliards de FCFA, tandis que Premier Bet est le seul opérateur privé autorisé pour les jeux en ligne avec 85 boutiques à travers le pays.
La prolifération d’opérateurs illégaux et de plateformes de paris en ligne restent un défi pour l’Etat. Le gouvernement envisage des mesures telles que l’interdiction des plateformes illégales et le renforcement du contrôle des boutiques de paris non autorisées.
Certains observateurs soulignent cependant les effets pervers de ces mesures qui pourraient pousser les joueurs à recourir à des entités illégales et l’utilisation de VPN pour contourner les restrictions.