L’organisation des Nations Unies reconnait désormais le CNSP comme seul représentant du Niger à ses différentes rencontres. L’annonce est faite ce 18 décembre par la Commission de vérification des pouvoirs de l’Organisation des Nations Unies ONU, qui a indiqué qu’elle ne fait qu’acter un point de droit international qui ne souffre d’aucune interprétation a contrairement aux institutions de la Commission économique des États de l’Afrique de l’Ouest qui se fourvoient dans l’analyse du droit communautaire et du droit international.
Les nouvelles autorités du Niger pourront désormais se faire représenter aux Assemblées générales et autres rencontres de l’Organisation des Nations Unies. En août dernier, quelques semaines après le coup d’État, le CNSP avait dénoncé les manœuvres des responsables de l’ONU notamment Antonio Gutterres qui aurait empêché leur représentant de prendre la parole à l’Assemblée générale de l’organisation.
La décision de reconnaissance des pouvoirs du CNSP par l’ONU est intervenue, selon le communiqué le 6 décembre 2023, quelques jours avant le communiqué de la CEDEAO qui a reconnu officiellement le coup d’État du 26 juillet.
Selon une source, citée par le journal jeune Afrique dans l’un de ses articles, la décision de Bola Tinubu , président de la CEDEAO d’acter le coup d’état au Niger a été influencée par les Etats Unis.
Boudés aux premières heures du coup d’état, les Etats Unis veulent reprendre leur coopération avec le Niger.
Les autorités nigériennes ont laissé entendre de leur côté qu’elles examinent attentivement les conditions dans lesquelles elles doivent à l’avenir avoir des relations avec les Etats Unis car tout allié de Niamey doit respecter la souveraineté du pays.
« L’attitude des Américains n’était pas belliqueuse à l’égard de notre peuple. Notre peuple examine attentivement les conditions à l’intérieur desquelles nous devrions à l’avenir avoir des relations avec ce grand pays qui est un pays ami. Vous avez dû voir que nous avons reçu une responsable du gouvernement américain.
Nous avons eu des échanges extrêmement francs, nous avons affirmé notre souveraineté. Nous avons dit à ce pays que s’il le souhaitait, nous sommes tout à fait ouverts. Il devrait intégrer pour nous la nécessité de nous ouvrir à d’autres » a indiqué Lamine Zeine , le premier ministre du Niger