Il y a un mois, Saleck Ag Jiddou et Moustapha Koné, respectivement directeur et animateur de Radio Coton Ansongo, ont été enlevés par un groupe armé non identifié alors qu’ils se rendaient à Gao, au nord du Mali.

L’attaque a également coûté la vie au journaliste Aziz Djibrilla et blessé Harouna Attino qui officiait sur une autre radio locale.
Les autorités maliennes n’ont toujours pas réagi publiquement, et Reporters Sans Frontières souligne le silence inquiétant des instances régionales. La rançon demandée aux familles aurait augmenté, et les kidnappeurs auraient déplacé les journalistes par crainte de patrouilles militaires.

RSF appelle à la prise en charge de l’affaire par les autorités pour retrouver les journalistes sains et saufs. « Le silence des autorités maliennes et des instances régionales, un mois après l’enlèvement de ces deux professionnels de l’information locale, est particulièrement inquiétant. RSF leur demande de prendre en charge cette affaire et de tout mettre en œuvre pour retrouver Saleck Ag Jiddou et Moustapha Koné, sains et saufs. C’est une nouvelle fois le droit à l’information qui est attaqué et mis à mal dans cette région » indique Sadibou Marong,Directeur du bureau Afrique subsaharienne de RSF.


L’enlèvement de Saleck Ag Jiddou et Moustapha Koné porte à quatre le nombre de journalistes de radios communautaires aux mains de ravisseurs au Mali. Ces professionnels de médias, fortement impliqués dans leurs missions d’information dans leurs communautés, subissent depuis des années des pressions et sont exposés à des risques croissants dans ces zones.