L’Union européenne (UE) a pris des sanctions contre le Niger en réaction à l’opération militaire qui a renversé le président Mohamed Bazoum en Juillet dernier. Selon Josep Borrell, chef de la politique étrangère de l’UE, ces sanctions visent à punir ceux qui compromettent la stabilité au Niger.
Pour le politologue Ibrahim Namaiwa, l’UE, en suivant la logique hostile de la France envers le Niger, a pris des décisions incohérentes et illégales.
« Les autorités nigériennes réagissent. Des mesures ont été prises pour dénoncer les accords de coopération militaire. On peut aussi citer l’abrogation de la loi 2015-36 du 26 mai 2015 portant sur le trafic illicite des migrants. Le Niger ne continuera pas à jouer ce rôle de bouclier pour les migrants », a-t-il déclaré.
Les sanctions de l’UE sont entre autres, le gel des avoirs, l’interdiction de mise de fonds à disposition du Niger, et une interdiction de séjour pour les personnes visées. Face à cette situation, le Niger se tourne vers la Russie, avec qui il signe plusieurs accords.
En dehors de l’accord avec la Russie, le Niger s’est aussi rapproché du Mali et le Burkina Faso. Les trois pays du Sahel ont précipité la désintégration du G5 Sahel en quittant la barque. Ils opèrent désormais au sein de l’ Alliance des États du Sahel (AES).