Ce jeudi 23 novembre 2023, marque un tournant majeur pour le Burkina Faso avec le lancement officiel du chantier de la première raffinerie d’or du pays par le président de la transition, Ibrahim Traoré. Une décision stratégique visant à reprendre le contrôle total de la chaîne de valeur de l’or, du processus de production à la commercialisation.
Devant les caméras sur le chantier, le ministre en charge des mines, Simon-Pierre Boussim, a présenté des chiffres sur la production aurifère du Burkina Faso. Le pays compte actuellement 11 mines industrielles d’or, avec une production de 57 674 tonnes r à la date du 31 décembre 2022. Les recettes directes au budget de l’État ont connu une augmentation notable, passant de 430 916 milliards FCFA en 2021 à 540 984 milliards FCFA en 2022.
« Pour longtemps, on avait dit que nous ne sommes pas un pays producteur d’or, mais depuis un certain temps, l’or est devenu le premier produit d’exploitation du pays », a déclaré le président Ibrahim Traoré lors de la cérémonie.
Ce dernier a par ailleurs souligné que le Burkina Faso ne permettra plus l’exportation de son or.L’’exportation frauduleuse de l’or contribue à alimenter le terrorisme d’après le président burkinabè. Il a appelé les orpailleurs, les collectionneurs et autres acteurs à ramener l’or vers l’intérieur.
En effet, la future raffinerie aura une capacité d’affinage de 400 kg/j, soit environ 150 tonnes par an, et sera construite sur une superficie de 5 hectares.
« L’or est devenu le premier produit d’exploitation de notre pays depuis 2009, représentant 73,86% des recettes d’exploitation en 2022 », a souligné M. Boussim.
Outre la raffinerie, le complexe comprendra une bijouterie, des magasins de stockage, des locaux de sécurité et des bâtiments administratifs, dont le futur siège de la SONASP.