Lors d’une conférence de presse animée ce mercredi 8 novembre2023 à Niamey, l’Association des Jeunes Avocats du Niger (AJAN) a exprimé son inquiétude quant à la situation actuelle de la justice dans le pays. Selon le Bureau de l’Association, les dernières semaines ont été marquées par une « recrudescence de pratiques contraires aux valeurs d’une société soucieuse de la protection des libertés et droits fondamentaux des citoyens ».
L’AJAN a particulièrement pointé du doigt la persistance des « arrestations extrajudiciaires » de citoyens et a souligné « l’incapacité de la Justice à faire respecter et exécuter ses propres décisions ». Ces constats ont conduit l’Association des Jeunes Avocats à adresser un appel pressant aux autorités de la transition, les exhortant à mettre un terme à ces dérives inquiétantes.
Rappelons que cette prise de position publique de l’AJAN survient trois mois après l’installation du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP). Pour mettre fin aux faits dénoncés, l’Association a formulé plusieurs demandes aux autorités de la transition. En premier lieu, elle a appelé à l’arrêt des « interpellations et privations de liberté extrajudiciaires ». De plus, elle a insisté sur « le respect et l’exécution de toutes les décisions de justice exécutoires ». Enfin, l’AJAN a souligné l’importance de garantir à tous les détenus le droit à un procès équitable, incluant le droit à la défense.
Dans sa déclaration, l’AJAN a rappelé au CNSP ses engagements à garantir les droits et libertés de la personne humaine et du citoyen, ainsi qu’à respecter les traités et accords internationaux dûment souscrits et ratifiés par le Niger.
Le président Mahamed Bazoum a été renversé par un coup d’état Le 26 juillet dernier. Récemment, l’homme d’état, placé en résidence surveillée a été accusé par la justice Nigérienne de tentative d’évasion et d’espionnage