Dans le cadre de l’enquête sur la diffusion d’une note de l’administration pénitentiaire alertant le ministre de la Justice sur l’état de santé de Ousmane Sonko, deux individus, Amadou Ba et Fatoumata Kane, ont été appréhendés par la section de recherches de Colobane. Après avoir été présentés au procureur ce lundi, les deux suspects font l’objet d’un retour au parquet. Ils sont poursuivis pour divulgation d’informations non rendues publiques par l’autorité compétente, de nature à nuire à la défense nationale.
Lors de leur interrogatoire, Amadou Ba et Fatoumata Kane ont reconnu leur responsabilité dans la diffusion de la note. Toutefois, ils ont tenu à préciser qu’ils n’avaient aucune intention malveillante en agissant ainsi. « Sur le coup, je ne pensais pas avoir violé la loi », a déclaré Fatoumata Kane. Cette dernière a ajouté qu’elle avait fait une nouvelle publication pour s’exprimer à propos de cette erreur et a exprimé des regrets : « Je regrette d’avoir fait cette publication, car je ne l’ai pas sciemment partagée. »
En effet, Amadou Ba et Fatoumata Kane ont donc admis leur implication dans la diffusion de la note confidentielle, mais ont plaidé la bonne foi et l’absence d’intention malveillante.
Cette affaire soulève des questions sur la frontière entre la liberté d’expression et la divulgation de documents sensibles, mettant en lumière les défis de l’ère numérique en matière de diffusion de l’information. Les autorités judiciaires examinent actuellement les circonstances entourant cette divulgation et son impact sur la sécurité nationale.
Cependant, les avocats des accusés ont souligné que ces arrestations remettaient en question la liberté d’expression et le rôle des médias dans la société. L’enquête en cours devra déterminer si les actions d’Amadou Ba et Fatoumata Kane étaient motivées par une intention malveillante ou par une méconnaissance de la loi.
Arnaud.A