Au Sénégal, la présidence a marqué un tournant significatif avec la nomination d’Aminata Touré au poste de haut représentant du président Bassirou Diomaye Faye. Le décret n° 24/1796, daté du 26 août 2024, officialise cette nomination, qui reflète les récentes réformes au sommet de l’État.
Aminata Touré, ancienne Première ministre sous l’administration de Macky Sall, revient ainsi au cœur du pouvoir exécutif après une période d’absence. Sa nouvelle fonction, semblable à celle d’envoyée spéciale du président, met à profit son expérience politique acquise au fil des années. Sous Macky Sall, Touré avait également occupé des rôles importants, notamment celui de directrice de cabinet, avant de quitter son poste en 2020 pour se rapprocher de l’opposition et soutenir Ousmane Sonko.
Cette nomination intervient dans un contexte de réorganisation de l’administration présidentielle. Touré rejoint la coalition « Diomaye Président », ayant précédemment soutenu la candidature de Bassirou Faye après avoir été exclue de la course présidentielle. Elle remplace Moustapha Niass, ancien président de l’Assemblée nationale, qui occupait le poste jusqu’à présent.
Le choix de Touré pour ce poste stratégique intervient alors que son nom avait circulé pour un rôle ministériel, en particulier celui de ministre des Affaires étrangères. Toutefois, elle n’a pas été incluse dans la liste du premier gouvernement de Bassirou Diomaye Faye, ce qui avait suscité des spéculations.
Connue pour son franc-parler et ses critiques incisives, Aminata Touré, née le 12 octobre 1962, a toujours été une figure influente de la politique sénégalaise. Sa nouvelle fonction en tant que haut représentant est perçue comme une démarche pour tirer parti de son expertise dans la gestion des affaires de l’État et renforcer la cohésion au sein de la coalition présidentielle.
