Lors des festivités marquant le 64e anniversaire de l’indépendance du Tchad ce dimanche 11 août, le président Mahamat Idriss Déby Itno a profité de l’occasion pour exprimer son opposition ferme aux ingérences extérieures dans les affaires internes de son pays. À N’Djamena, la capitale, la Place de la Nation a été le théâtre d’un grand défilé pédestre auquel ont participé les forces armées, la gendarmerie, la police, la douane, ainsi que des anciens combattants, le tout sous le regard du président et des corps constitués.
Le Tchad, ancienne colonie française devenue indépendante le 11 août 1960, a connu une histoire politique marquée par l’instabilité, avec une succession de coups d’État et de rébellions. Mahamat Idriss Déby Itno, qui a pris les rênes du pays après la mort de son père, Idriss Déby Itno, en avril 2021, a été élu à l’issue d’une transition de trois ans. Dans son discours, il a rendu hommage à ceux qui ont œuvré pour l’indépendance du pays et réaffirmé son engagement à poursuivre le développement du Tchad à travers des projets tels que la construction d’infrastructures, l’autonomisation des femmes, et la lutte contre le chômage.
Cependant, c’est sur le plan des relations internationales que le chef de l’État tchadien a adopté un ton plus ferme. Il a dénoncé les tentatives de pressions et d’ingérences extérieures visant à influencer la politique intérieure du Tchad. « Le Tchad ne cédera jamais, ni aujourd’hui ni demain, face aux officines étrangères qui utilisent nos propres compatriotes pour faire passer leurs desseins inavoués. En tant que Président de la République et garant de la souveraineté de notre pays, je n’hésiterai pas de sacrifier ma vie dans la défense de la souveraineté du Tchad », a-t-il déclaré avec détermination.
Le président a également réitéré son engagement à maintenir des relations solides avec les pays amis, tout en promouvant une politique d’inclusion et de réconciliation nationale. Cette politique, initiée durant la période de transition, inclut l’encouragement au retour des exilés politiques et la réintégration des migrants.
