Le leader du Pastef, Ousmane Sonko, a vivement critiqué le gouvernement français pour son silence complice face à la répression brutale de ses partisans et des militants de l’opposition sous le régime de Macky Sall au Sénégal. Lors d’une conférence de presse conjointe à Dakar, en compagnie de Jean-Luc Mélenchon, cette dénonciation a éclaté au grand jour.
Sonko n’a pas mâché ses mots, soulignant le contraste entre le mutisme de la France et la violence infligée à son mouvement politique, causant des pertes humaines tragiques, des milliers de blessés et un nombre alarmant de détenus politiques. « Durant toute la période de persécution extrêmement violente contre tout un mouvement politique, ayant entraîné et causé la mort de plus d’une soixantaine de personnes, des milliers de blessés, plus de 1 000 détenus politiques, vous n’avez jamais entendu le gouvernement français dénoncer ce qui s’est passé au Sénégal, » a-t-il exprimé avec indignation.
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Cette déclaration survient dans un contexte où entre 2021 et 2024, le Sénégal a été le théâtre d’une tension politique croissante. Les militants du Pastef ont été la cible de multiples arrestations lors de manifestations contre le régime en place, entraînant l’emprisonnement de figures majeures telles qu’Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye, actuel Premier ministre et président de la République.
L’absence de réaction de la France face à ces événements a suscité des interrogations sur la nature des relations entre les deux pays et a soulevé des préoccupations quant à la solidité des principes démocratiques que la France prétend défendre.
