Koné Katinan, cadre influent du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) et proche de l’ancien président Laurent Gbagbo, est au centre d’une polémique suite à une plainte déposée contre lui pour « atteinte à la sûreté de l’État ». Le Parti pour le progrès et le socialisme (PPS), dirigé par Mathias Kakou, l’accuse de collusion avec les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) pour déstabiliser la Côte d’Ivoire.

La plainte, déposée le 9 août 2024 auprès du procureur de la République, reproche à Koné Katinan d’avoir entretenu des relations avec l’AES, une alliance regroupant des pays comme le Burkina Faso, le Mali et le Niger, qui sont dirigés par des régimes militaires issus de coups d’État. Le PPS affirme que son séjour au Burkina Faso et ses déclarations publiques de soutien aux autorités de ce pays constituent une « apologie des coups d’État » et une menace pour les institutions ivoiriennes.

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Lors de son séjour au Burkina Faso, Katinan avait publiquement remercié les autorités militaires burkinabè pour leur invitation, ce qui, selon le PPS, est une preuve de son soutien aux régimes militaires de l’AES. Le parti considère cela comme un acte de sédition visant à déstabiliser la Côte d’Ivoire, dans un contexte déjà tendu avec ces pays voisins.

Le porte-parole du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), le parti au pouvoir en Côte d’Ivoire, a également réagi, appelant à ce que Katinan soit entendu par la justice pour expliquer sa mission au Burkina Faso. M. Adjoumani Kouassi, lors d’une conférence de presse, a affirmé que Katinan devait rendre compte de ses actions aux autorités ivoiriennes.

En réponse, Jean Gervais Tchéide, secrétaire général du PPA-CI, a défendu Koné Katinan en rejetant les accusations portées contre lui. Il a souligné que la Côte d’Ivoire entretient toujours des relations diplomatiques avec les pays de l’AES et qu’il n’y avait aucune rupture entre ces États et Abidjan. Tchéide a expliqué que Katinan était en mission officielle pour représenter Laurent Gbagbo lors d’une cérémonie au Burkina Faso, où il avait été honoré pour ses efforts en faveur de la paix.