L’ex ministre des affaires étrangères du Niger Hassoumi Massadou mène depuis l’occident où il s’est refugié, le combat pour revenir aux affaires. Quelques jours avoir après avoir plaidé le cas du président déchu Mohamed Bazoum auprès des dirigeants européens, il a entamé le tour des médias de la France pour encourager une intervention militaire dans son pays le Niger.
Invité sur France 24, la chaîne de télévision suspendue dans plusieurs de l’Afrique de l’Ouest, il estime que l’usage de la force est le seul langage que comprennent les militaires qui ont renversé le régime de Bazoum. Pour lui, il n’y aucun doute, les sanctions ne suffisent pas pour faire plier les nouvelles autorités du Niger. Il faut une intervention militaire.
« Si les militaires étaient conscients. S’ils avaient le souci pour les conditions de vie des populations nigériennes, elles (sanctions ndlr) suffiraient. Mais malheureusement, ces militaires qui ont fait cette prise d’otage n’ont aucun souci pour les populations. C’est pour ça que la Cedeao a sorti ces mesures là d’une menace d’intervention militaire. J’ai l’impression qu’ils n’entendent que le langage de la force. Ils sont venus par la force et le seul langage qu’ils comprennent est celui de la force, qu’il faudra leur opposer », a-t-il déclaré.
L’ancien ministre des affaires étrangères du Niger tente de minimiser l’impact qu’aurait une guerre au Niger. Convaincu que tous les pays occidentaux soutiennent l’option militaire au Niger, il estime qu’une telle opération ne créera point le chao annoncé par plusieurs spécialistes.
« La plupart des pays africains pensent qu’il faut faire cette intervention militaire à travers la Cedeao et le soutien obtenu par la Cedeao auprès l’Union Africaine. Vous avez toute l’Europe (…) Vous avez les USA. Tout le monde soutient les décisions de la Cedeao. Evidemment, il y a certains milieux qui soutiennent la junte qui tiennent le discours selon lequel il s’agit d’une guerre contre le Niger alors que c’est faux. Ces gens là ne représentent pas le Niger », martèle-t-il.
Hassoumi Massadou est convaincu qu’un scénario semblable à celui de la Gambie où Yahya Jammeh a cédé à la pression militaire de la Cedeao pourrait se réaliser au Niger. Le président déchu Mohamed Bazoum va bien à en croire son ancien ministre des affaires étrangères qui se plaint que celui-ci se fassent piquer par des moustiques.