Aboubacar Daddo, le chargé d’affaires de l’ONU au Niger a accusé la France et la CEDEAO de violation du droit international. Dans un courrier adressé au Conseil de sécurité des Nations unies, le diplomate a indiqué que depuis le changement de régime le 26 juillet 2023, le Niger fait face à des sanctions des Organisations régionales et sous-régionales dont certaines d’entre elles sont contraires au droit desdites organisations internationales.

Il a par la même occasion accusé la France de violations à travers notamment la recherche des voies et moyens pour intervenir militairement au Niger, en coordination avec les anciennes autorités nigériennes ainsi que le refus de reconnaître la décision des autorités nigériennes de rappel de l’ambassadeur du Niger à Paris. Aboubacar Daddo a dénoncé le comportement des forces françaises sur le territoire nigérien et de leurs complices terroristes.

« En effet, le 09 août 2023, aux environs de 06 h 30, le détachement de la Garde Nationale du Niger (GNN) de Bourkou-Bourkou (30 km du site aurifère de Samira) a fait l’objet d’une attaque. À travers une communication directe avec les partenaires occidentaux, le comportement des forces françaises a été fustigé, pour avoir, de façon unilatérale, libéré des éléments terroristes prisonniers. Ces derniers ont été regroupés dans une vallée du village de Fitili (28 km nord-ouest de Yatakala) où une réunion de planification s’est tenue dans l’objectif d’attaquer ces positions militaires dans la zone des trois (3) frontières. Les chefs d’éléments terroristes, au nombre de seize (16), ont été appréhendés dans trois (3) opérations dont deux (2) en territoire nigérien et un (1) en territoire malien » pouvait on lire dans le courrier.

Ces allégations soulèvent des questions sur les actions des forces françaises au Niger et sur leur impact sur la sécurité régionale. Pour l’heure, les autorités françaises n’ont pas encore réagi à ces accusations.

Ce 05 Septembre, la police du Niger a indiqué avoir fouillé un véhicule d’un ressortissant français à sa sortie de l’ambassade de France au Niger. Cette inspection inattendue a permis de trouver, 16 tenues treillis, 21 tee-shirts militaires de l’armée burkinabé et deux paires chaussures.