C’est avec le Gabon que nous démarrons ce bulletin d’information. Une semaine après le coup d’état qui a renversé le président Ali Bongo, les chefs d’état de la communauté économique des états de l’Afrique centrale (CEEAC) réunis ce 04 septembre à Malabo en Guinée-équatoriale ont imposé des sanctions au pays. Au rang de ces sanctions, on note la suspension du Gabon de toutes les instances de la CEEAC, le transfert du siège de la CEEAC de Libreville à Malabo. L’organisation sous-régionale a également donné un délai d’un an à la transition pour organiser des élections.
Les participants à ce sommet dont les présidents centrafricain, équato-guinéen, congolais et angolais, ainsi que le Premier ministre du Sao Tomé-et-Principe, ont également exigé l’organisation d’un dialogue entre les acteurs politiques gabonais afin de faciliter un retour à l’ordre constitutionnel dans le délai requis.
Ces sanctions de la CEEAC n’ont pas d’effet directe sur la population gabonaise, contrairement à celles de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui affectent la vie économique et la santé de la population nigérienne. A ces sanctions jugées illégales et inhumaines par les nouvelles autorités nigériennes, s’ajoute la menace d’intervention militaire de la CEDEAO pour restaurer l’ordre constitutionnel et ramener Bazoum aux affaires. Notons que lors d’une conférence de presse tenu ce lundi, le chef du gouvernement nigérien a indiqué que son pays est prêt à se défendre contre une éventuelle agression de la Cedeao. Ali Lamine Zeine espère cependant qu’une solution diplomatique sera trouvée avec la Cedeao dans les prochains jours.