
Le diplomate russe Dmitri Syty, directeur du central culturel russe de Bangui est victime d’un attentat. Un colis piégé a explosé lorsqu’il a tenté de l’ouvrir. Grièvement blessé, Dmitri Syty est hospitalisé depuis vendredi.
Après à cette attaque terroriste intervenue dans la capitale centrafricaine Bangui, le chef du groupe paramilitaire russe Wagner, dont les éléments sont très actifs en RCA, a accusé la France. « Je me suis déjà adressé au ministère russe des Affaires étrangères pour qu’il lance une procédure afin de déclarer la France comme État soutien du terrorisme », a affirmé Evguéni Prigojine, cité par son service de presse.
Ce n’est pas la première fois que la France où des ressortissants français sont accusés de faits similaires. Le 10 mai 2022 l’ancien militaire français Juan Rémy Quignolot fut interpellé à Bangui avec un impressionnant matériels de guerre. Il fut mis à la disposition de la justice centrafricaine qui l’accuse notamment de « détention d’arme de guerre », « d’espionnage » « d’atteinte à la sécurité intérieure de l’État » et de « complot ». Après plus d’un an de détention, il obtient une libération provisoire le 28 septembre 2022 soit, un mois avant le début de son procès.
Plus récemment le 30 octobre 2022, la chaîne française Le Media a diffusé les bandes audios de Nobert Gazier, un ressortissant français au profil trouble cité dans le coup manqué contre le président de la Guinée Equatoriale Teodoro Obiang Nguema Mbasogo. En contact avec les groupes armés qui sèment la terreur en RCA, Nobert Gazier à en croire la bande audio a planifié une attaque avec les rebelles contre dans la capitale centrafricaine.
Quelques semaines après la diffusion de cette bande sonore, dans la nuit du 27 au 28 novembre 2022, un avion a largué des bombes sur la base des forces de défense centrafricaine et de leurs alliés russes basée Bossangoa, localité située à 300km de Bangui. L’attaque n’a pas été revendiquée.
« Le gouvernement tient à informer l’opinion nationale et internationale que cet acte ignoble perpétré par les ennemis de la paix ne saurait rester impuni », a écrit Serge Ghislain Djorie, porte-parole du gouvernement.
Rappelons que le Mali aussi accuse la France d’armer et de fournir des renseignements aux terroristes dans le Sahel. Bamako dit détenir des preuves de ses allégations. « Le Gouvernement du Mali dispose de plusieurs éléments de preuve que ces violations flagrantes de l’espace aérien malien ont servi à la France pour collecter des renseignements au profit des groupes terroristes opérant dans le Sahel et pour larguer des armes et des munitions », a déclaré le ministre des Affaires étrangères du Mali Abdoulaye Diop. La France rejette toutes ces accusations mais s’oppose à la tenue d’une réunion du conseil de sécurité de l’ONU qui permettrait au Mali de brandir les preuves qu’il dit avoir.
CENTRAFRIQUE : report du procès du présumé mercenaire français Juan Rémy Quignolot
Toujours en République Centrafrique, le procès tant attendu de l’ancien militaire français Juan Rémy Quignolot accusé de détention d’arme de guerre n’a pas eu lieu le 07 décembre comme annoncé. Comme lors des précédentes audience, l’accusé ne s’est pas présenté. Ses avocats évoquent son état de santé défectueux. Le parquet aussi confirme la maladie de Juan Rémy Quignolot.
« Le dossier Quignolot est un dossier ordinaire. Il est français, mais cela ne change pas la coloration du dossier. Compte tenu de son état de santé, on ne peut pas valablement le juger. Je profite pour indiquer que le présumé n’est pas en détention. Il est en liberté provisoire. Je l’ai retrouvé, il est dans un état assez délicat. On peut à tout moment le présenter à la cour, si son état s’améliore » a indiqué Jacques Ouakara, procureur général près la Cour d’appel de Bangui. Le magistrat tient également à démentir les informations selon lesquelles l’accusée ne serait plus sur le territoire centrafricain. L’audience est donc reportée au début de l’année 2023.